La frase incriminata di Antoine Compagnon, l'ultimissima di un articolo del 2005 intitolato “Maurras critique” è questa:
“Auprès de Brunetière et de Faguet, de Lemaitre et de Gourmont, la lecture du premier Maurras reste en tout cas instructive, sinon indispensable.”
Come potrebbe “renchérir” per passare da “instructive” a “indispensable”? Lo scarto mi sembra eccessivo, non credi? Quindi tradurrei con “benché non”.
Adesso il librone erudito:
Simon, Marcel (1907-1986)
Verus Israël : étude sur les relations entre chrétiens
et juifs dans l'Empire romain : 135-425 / Paris :
Éd. de Boccard, 1983. - 518 p. ; 25 cm.
La prima edizione è del 1948, la postfazione dalla quale prendo l'ultimo estratto è del 1964.
In tutti questi casi mi sembra di poter tradurre con “benché non”.
Pag. 45: “Il y a un rapport certain, sinon toujours très facile à définir avec précision, entre les puissances astrales, les stoicheia, et les puissances célestes personnifiées que sont les anges.”
Pag. 46: “La victoire du pharisaïsme, sinon l'effondrement national qui l'a déterminée, représente donc dans l'histoire du judaïsme un facteur positif.”
Pag. 61/62: [questo estratto è l'unico ambiguo] “Cette attitude complexe se simplifie chez les auteurs plus tardifs et l'on voit s'esquisser, sinon prendre corps, appuyé sur la notion de tradition, une sorte de front idéologique des forces conservatrices contre le christianisme novateur et révolutionnaire.”
Pag. 122: “Le problème s'est donc posé dans les mêmes termes, sinon exactement dans le même temps, de part et d'autre de la ligne qui sépare judaïsme et christianisme.”
Pag. 485/486: [postfazione] “A plus forte raison est-il difficile de mettre exclusivement au compte des prosélytes eux-mêmes les cas, dûment attestés sinon faciles à estimer numériquement, de conversions intégrales, sanctionnés en particulier par la circoncision, physiquement pénible et, pour un païen de l'époque, moralement humiliante.”
Questa invece è la prima frase dell'introduzione di Richard Bodéüs alla Pléiade di Aristotele, uscita nel novembre 2014: “Aristote est l'un de ces géants de la pensée antique, reconnaissable à ceci que son œuvre, immense, a triomphé de l'oubli, en ne cessant d'âge en âge d'attirer, sinon de polariser l'attention du monde savant”. In questo caso tendo ad interpretare “se non [addirittura] a polarizzare l'attenzione”.
E questa l'ultima frese della stessa introduzione:
Poi, un suo uso corretto di voire:
Rileggo tutti i brani dopo molto tempo e non vedo più la difficoltà d'interpretazione sulla quale inciampavo… mi sembrano tutti corretti a parte forse l'ultimo di Bodéüs, che avrebbe dovuto usare voire. Perché nell'esempio tratto da Compagnon mi rifiutavo di tradurre con benché non? Forse perché il contenuto del saggio portava in un'altra direzione?
Aggiungo un esempio tratto da Baudelaire… Le spleen de Paris, «À une heure du matin»:
Enfin! seul! On n'entend plus que le roulement de quelques fiacres attardés et éreintés. Pendant quelques heures, nous posséderons le silence, sinon le repos.
Cioè: avremo il silenzio, benché non il riposo, anche se non il riposo.
Ecco un uso chiaro dell'espressione in inglese:
As a consequence of the 132 years of French colonization of Algeria, the two nations remain intimately entwined, if not always happily.
Una voce Wikipedia contiene questa citazione:
Jules Berry joue avec le personnage de Batala une caricature de patron combinard. « Son abjection papillonnante trouve ici l'expression la plus divertissante sinon la plus complexe». (Dictionnaire des personnages du cinéma, Ed. Bordas)
Mi sembra chiaro che l'espressione è divertente, benché non complessa.
Benjamin Constant, Adolphe, chapitre II: “il les regardait comme des amusements, sinon permis, du moins excusables”. “Sinon” dans le sens de “bien que non”.
Georges Bernanos, Sous les soleil de Satan. II,6: “Moi aussi, j'ai cru pouvoir lutter, sinon vaincre”.
Questa sera (24/10/2019) da Teresa ascoltavamo “Le blason” di Brassens e lei ha elogiato il suo uso del “Conditionnel passé 2ème forme”:
“Cette forme est composée de l'auxiliaire à l'imparfait du subjonctif, puis du verbe au participe passé. C'est la forme la moins utilisée du conditionnel passé car il s'agit d'une forme de langage très soutenue. Exemple 1: J'eusse été moins bête de tout cueillir avant l'automne.”
Nel Grevisse se ne parla al § 865e.
(14/09/2020) In BALZAC 1961, Le lys dans la vallée, p. 224, Henriette dice: “Je vivais tranquille, sinon heureuse”.
Aggiungere gli esempi tratti dalla Pléiade di Aristotele curata da Bodéüs, che secondo me sono tutti sbagliati:
ARISTOTELES 2014b
Œuvres / Aristote ; édition publiée sous la direction de Richard Bodéüs. - Paris : Gallimard, 2014. - XLI, 1619 p. ; 18 cm. - (Bibliothèque de la Pléiade ; 601). - Contiene: Éthique à Nicomaque, Éthique à Eudème, Politique, Constitution d'Athènes, Rhétorique, Poétique, Métaphysique. - In custodia.