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balzac_1961b

Les deux enfances

A quel talent nourri de larmes devrons-nous un jour la plus émouvante élégie, la peinture des tourments subis en silence par les âmes dont les racines tendres encore ne rencontrent que de durs cailloux dans le sol domestique, dont les premières frondaison sont déchirées par des mains haineuses, dont les fleurs sont atteints par la gelée au moment où elles s'ouvrent?

[…]

Les anges seuls disent le nom nouveau dont il faudrait nommer ce saint amour, de même que vous seuls, chers martyrs, saurez bien ce que Mme de Mortsauf était soudain devenue pour moi pauvre, seul!

Les premières amours

Cette scène s'était passée un mardi, j'attendis jusqu'au dimanche sans traverser l'Indre dans mes promenades.

[…]

Les sentiments courent toujours vifs dans ces ruisseaux creusés qui retiennent les eaux, les purifient, rafraîchissent incessamment le cœur, et fertilisent la vie par les abondants trésors d'une foi cachée, source divine où se multiplie l'unique pensée d'un unique amour.

Les deux femmes

Ma passion, qui recommençait le moyen âge et rappelait la chevalerie, fut connue je ne sais comment; peut-être le roi et le duc de Lenoncourt en causèrent-ils.

[…]

Demain, je saurai si je me suis trompé en vous aimant.

balzac_1961b.txt · Last modified: 2020/09/26 16:14 by francesco