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adolphe

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La solita edizione nei Classiques Garnier:

Benjamin Constant. Adolphe anecdote trouvée dans les papiers d'un inconnu. Extraits de la correspondance de Benjamin Constant avec Anna Lindsay. Lettre sur Julie. De Madame de Staël et de ses ouvrages. [Texte établi avec introduction, bibliographie, relevé de variantes et notes par Jacques-Henri Bornecque,..]. - Paris : Garnier frères, 1963. - CXXII-333 p. : pl. fac-sim. ; in-16. - (Classiques Garnier).

Note préliminaire

Introduction

I. — «Adolphe» avant Adolphe.
II. — L'Adolphe primitif.
III. — L'Adolphe actuel.
IV. — Morale et postérité d'Adolphe.

Les textes et les éditions d'Adolphe

I. — Le texte.
II. — Les éditions.

Bibliographie

Chapitre premier

Je venais de finir à vingt-deux ans mes études à l'université de Gottingue.

[…]

On ne pouvait citer aucune action condamnable; on ne pouvait même m'en contester quelques-unes qui semblaient annoncer de la générosité ou du dévouement; mais on disait que j'étais un homme immoral, un homme peu sûr: deux épithètes heureusement inventées pour insinuer les faits qu'on ignore, et laisser deviner ce qu'on ne sait pas.

Chapitre II

Distrait, inattentif, ennuyé, je ne m'apercevais point de l'impression que je produisais, et je partageais mon temps entre des études que j'interrompais souvent, des projets que je n'exécutais pas, des plaisirs qui ne m'intéressaient guère, lorsqu'une circonstance très frivole en apparence produisit dans ma disposition une révolution importante.

[…]

«Vous voyez, lui dis-je, en lui donnant la main pour rentrer dans le salon, que vous disposez de toute mon existence; que vous ai-je fait pour que vous trouviez du plaisir à la tourmenter?»

Chapitre III

Je passai la nuit sans dormir.

[…]

Je m'élançais au-devant de la nature, pour la remercier du bienfait inespéré, du bienfait immense qu'elle avait daigné m'accorder.

Chapitre IV

Charme de l'amour, qui pourrait vous peindre!

[…]

Pendant que je lui parlais, je n'envisageais rien au delà de ce but et j'étais sincère dans mes promesses.

Chapitre V

La séparation d'Ellénore et du comte de P*** produisit dans le public un effet qu'il n'était pas difficile de prévoir.

[…]

Je m'efforçai de la rassurer, j'y parvins peut-être; mais la vérité avait traversé mon âme; le mouvement était détruit; j'étais déterminé dans mon sacrifice, mais je n'en étais pas plus heureux; et déjà il y avait en moi une pensée que de nouveau j'étais réduit à cacher.

Chapitre VI

Quand nous fûmes arrivés sur les frontières, j'écrivis à mon père.

[…]

J'aurais voulu donner à Ellénore des témoignages de tendresse qui la contentassent; je reprenais quelquefois avec elle le langage de l'amour; mais ces émotions et ce langage ressemblaient à ces feuilles pâles et décolorées qui, par un reste de végétation funèbre, croissent languissamment sur les branches d'un arbre déracinés.

Chapitre VII

Ellénore obtint dès son arrivée d'être rétablie dans la jouissance des biens qu'on lui disputait, en s'engageant à n'en pas disposer que son procès ne fût décidé.

[…]

Notre conversation fut courte, parce que bientôt elle songea que je devais avoir besoin de repos; et je la quittai, cette fois du moins, sans avoir rien dit qui pût affliger son cœur.

Chapitre VIII

Le lendemain je me relevai poursuivi des mêmes idées qui m'avaient agité la veille.

[…]

Malheureux! lorsqu'elle parlait ainsi, que ne m'y suis-je jeté moi-même avant elle!

Chapitre IX

Je n'étais pas retourné chez le baron de T*** depuis ma dernière visite. Un matin je reçus de lui le billet suivant:

[…]

Ce Jour se passa comme le précédent. J'écrivis à M. de T*** pour lui demander du temps encore: et, comme il est naturel aux caractères faibles de le faire, j'entassai dans ma lettre mille raisonnements pour justifier mon retard, pour démontrer qu'il ne changeait rien à la résolution que j'avais prise, et que, dès l'instant même, on pouvait regarder mes liens avec Ellénore comme brisés pour jamais.

Chapitre X

Je passai les jours suivants plus tranquille.

[…]

«[…] Vous les connaîtrez, ces hommes que vous remerciez aujourd'hui d'être indifférents; et peut-être un jour, froissé par ces cœurs arides, vous regretterez ce cœur dont vous disposiez, qui vivait de votre affection, qui eût bravé mille périls pour votre défense, et que vous ne daignez plus récompenser d'un regard.»


Inserire questa citazione nel capitolo giusto:

«Dès qu'il existe un secret entre deux cœurs qui s'aiment, dès que l'un d'eux a pu se résoudre à cacher à l'autre une seule idée, le charme est rompu, le bonheur est détruit. L'emportement, l'injustice, la distraction même, se réparent; mais la dissimulation jette dans l'amour un élément étranger qui le dénature et le flétrit à ses propres yeux.»

adolphe.1515182025.txt.gz · Last modified: 2018/01/05 20:53 by francesco