Les commentaires des Psaumes. Ps 1-16 / [saint Augustin] ; sous la direction de M. Dulaey ; avec I. Bochet, A.-I. Bouton-Touboulic, P.-M. Hombert… [et al.]. - Paris : Institut d'études augustiniennes, 2009 (53-Mayenne : Impr. de la Manutention). - 1 vol. (662 p.) ; 18 cm. - (Œuvres de saint Augustin ; 57/A. 8e série, Les commentaires des Psaumes) (Bibliothèque augustinienne).
Titre(s) parallèle(s) : Enarrationes in Psalmos
Bibliogr. p. 109-110. Index
ISBN 978-2-85121-238-2 (rel.) : 32 EUR. - EAN 9782851212382
Dulaey, Martine . Directeur de publication
Oeuvres de saint Augustin. 8e série, Les commentaires des Psaumes
Bibliothèque augustinienne
Notice n° : FRBNF42072408
Avant-propos
INTRODUCTION
I. — Les premiers commentaires des psaumes d'Augustin (M. Dulaey)
1. La découverte personnelle du psautier
2. Les psaumes dans les assemblées chrétiennes
3. La psautier d'Augustin
4. Les premières Enarrationes in Psalmos
II. — Datation (É. Rebillard)
III. — L'art de L'Enarratio dans In Ps. 1-32 (A.-I. Bouton-Touboulic)
1. Une explication apparemment morcelée et pointilliste
2. À la recherche de la cohérence du psaume
3. L'attention à la parole divine
4. Une interprétation ouverte et dominée par la signification spirituelle et théologique
IV. — In Ps. 1-32, prélude aux Confessions? (I. Bochet)
1. Notation autobiographiques dans les premières Enarrationes
2. Incidences de la méditation des psaumes sur la perception de la conversion
L'apport du langage symbolique des psaumes
L'insertion de la conversion dans l'histoire du salut
La conversion: transformation, dans le Christ, du vieil homme en homme nouveau
3. Des premières Enarrationes aux Confessions
L'attitude intérieure de la confessio
Les allusions aux psaumes dans les Confessions
V. — Notes sur la présente édition
Le texte latin
La traduction
Introduction et notes
Cette expression désigne le Seigneur dans son humanité.
La terre, introduite par la Septante et les Vieilles Latines dans le Ps 1 où l'hébreu ne la mentionnait pas, représente pour Augustin la “stabilité en Dieu”, que seuls les anges ont conservée (Ver. rel. 13,26) et vers laquelle l'homme tend (Ibid. 12, 25; In Ps. 15,8).
Augustin envisage successivement deux hypothèses.
1. Caelum = les apôtres
2. Caelum = les saints, les âmes justes
3. Caelum = les Écritures
Dans l'anthropologie antique, l'esprit (mens) est une partie de l'âme (anima), la partie supérieure.
Le thème de la voix du cœur est ancien. Il se rencontre chez Ambroise, dans le Commentaire sur le Psaume 118 (In Ps. 118,19,8, CSEL 62, p. 425-426) à propos du v. 145 [Je t'invoque de tout mon cœur…]. Il l'emprunte, semble-t-il, à Origène dont le commentaire est conservé dans la chaîne palestinienne (éd. Harl 1972, SC 189, p. 420). Cf. AVG, Contin. 1,2. Chez Augustin, le motif de la prière silencieuse est étroitement associé à Mt 6,6 où le Christ invite à se retirer dans la chambre close, c'est-à-dire le secret du cœur, pour prier. Traduzione di Gaeta: «Ma tu, quando preghi, entra nella tua camera e, chiusa la porta, prega il Padre tuo che è nel segreto, e il Padre tuo che vede nel segreto ti ricompenserà».
La plasticité du temps est une des caractéristique essentielles du style prophétique.
Aux dents des pécheurs ou des persécuteurs qui déchirent l'Église, Augustin oppose les dents de l'Église.
1. Le Christ, fin de tous nos désirs
2. «Quand on passe au Seigneur, le voile tombe»
3. L'interprétation d'Hilaire et d'Ambroise
Le commentaire associe deux images distinctes: celle de la lumière et celle de la frappe d'une pièce de monnaie.
1. Image de Dieu et illumination divine
2. «Nous sommes la monnaie de Dieu»
3. Altération ou destruction de l'image?
L'amour des bien temporels a pour conséquence la multiplicité intérieure et extérieure: intérieure, car l'âme est écartelée par les imaginations innombrables qui l'habitent; extérieure, car la convoitise ne peut que diviser les hommes. A l'inverse, l'amour du Dieu unique a pour effet la simplicité du cœur et l'unité des saints.
Là où nous lisons, selon l'hébreu “psaume de David”, la LXX et les Vieilles Latines ont généralement non un génitif, mais un datif, en raison de l'ambiguité de la préposition hébraïque le.
C'est dans l'angéologie juive qu'il faut chercher les racines des idées ici exprimées.
Tel quel, ce thème ne se retrouve nulle part ailleurs dans les Enarrationes, hormis dans une rapide reprise dans l'In Ps. 9,20. Mais il est très important, car il a trait à un aspect essentiel de la pensée augustinienne. Deux choses sont à considérer: son origine et sa signification théologique.
1. L'origine
2. La signification
L'insensé du psaume est ici d'emblée comparé aux philosophes, qui, même s'ils n'ont pas osé nier explicitement l'existence de Dieu, en ont eu néanmoins une représentation faussée et pervertie.
1. La figure philosophique de l'insensé
2. Au principe de la négation de Dieu: la corruption de l'âme