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dominique

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dominique [2014/04/27 16:10] – [XVII] francescodominique [2023/01/06 07:09] (current) – [Lexique] francesco
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-{{:dominique.jpg?200 |}}Ho la vecchia edizione nei //Classiques Garnier//, curata da Emile Henriot. Pubblicata per la prima volta addirittura nel 1936, è stata poi ristampata fino agni anni '80. Ho comprato l'edizione critica di Barbara Wright presso Didier, arrivata in biblioteca il 2 dicembre 2013.+Ho la vecchia edizione nei [[Classiques Garnier]], curata da Emile Henriot. Pubblicata per la prima volta addirittura nel 1936, è stata poi ristampata fino agli anni '80. Ho comprato l'edizione critica di Barbara Wright presso Didier, arrivata in biblioteca il 2 dicembre 2013
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 +[[FROMENTIN 1966]]\\ 
 +**Dominique / Eugène Fromentin ; introd., notes et appendice critique, avec les variantes du manuscrit original par Barbara Wright.** - Paris : M. Didier, 1966. - 2 vol. (LXXIII-514 p.) ; 19 cm. - ([[Société des textes français modernes]]).
  
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 Trois jours après, je quittai les Trembles en compagnie de Mme Ceyssac et d'Augustin. Trois jours après, je quittai les Trembles en compagnie de Mme Ceyssac et d'Augustin.
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 +Le professeur monta dans sa chaire et se mit à dicter. C'était une composition de début. Pour la première fois, mon amour-propre avait à lutter contre des ambitions rivales. J'examinai mes nouveaux camarades, et je me sentis parfaitement seul. La classe était sombre; il pleuvait. A travers la fenêtre à petits-carreaux, je voyais des arbres agités par le vent et dont les rameaux trop à l'étroit se frottaient contre les murs noirâtres du préau((Questa frase — trovata in un'antologia della letteratura francese — mi ha fatto amare il romanzo già molti anni prima di averlo letto per intero.)).
  
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 Quelques semaines après, M. d'Orsel se rendait à une ville d'eaux, sous prétexte de promenade et de santé, mais en réalité pour des raisons particulières que tout le monde ignorait, et que je ne connus qu'un peu plus tard. Madeleine et Julie l'accompagnaient. Quelques semaines après, M. d'Orsel se rendait à une ville d'eaux, sous prétexte de promenade et de santé, mais en réalité pour des raisons particulières que tout le monde ignorait, et que je ne connus qu'un peu plus tard. Madeleine et Julie l'accompagnaient.
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 +[98] Il y faisait presque nuit. Le bois sombre de quelques meubles anciens se distinguait à peine, l'or des marqueteries luisait à peine.
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 +[116] «J'habite un quartier qui probablement ne sera pas le vôtre, car vous aurez le droit de choisir. Tous ceux qui comme moi partent de rien pour arriver à quelque chose viennent où je suis, dans la ville des livres, en un coin désert, consacré par quatre o cinq siècles d'héroïsme, de labeurs, de détresses, de sacrifices, d'avortements, de suicides et de gloire. C'est un très-triste et très-beau séjour. J'aurais été libre [117] que je n'en aurais pas choisi un autre. Ne me plaignez donc pas d'y vivre, j'y suis à ma place.»
  
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 Nous arrivâmes à Paris le soir. Nous arrivâmes à Paris le soir.
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 +Je vivais à Paris comme dans une hôtellerie où je pouvais demeurer longtemps, où je pourrais mourir, mais où je ne serais jamais que de passage.
  
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 — Et Madeleine?... lui dis-je encore, comme s'il y avait un autre malheur qu'il me cachât.\\ — Et Madeleine?... lui dis-je encore, comme s'il y avait un autre malheur qu'il me cachât.\\
-— Je te répète que Madeleine est dans un triste état de santé. Au reste, cet état n'a point empiré depuis quelque temps, mais il continue. +— Je te répète que Madeleine est dans un triste état de santé. Au reste, cet état n'a point empiré depuis quelque temps, mais il continue.\\ 
-— Olivier, que tu ailles à Nièvres ou non, j'y serai demain. Personne ne m'a chassé de la maison de Madeleine, je m'en suis éloigné volontairement. J'avais dit à Madeleine de m'écrire le jour où elle aurait besoin de moi; elle a des motifs pour se taire, j'en ai pour courir à elle. +— Olivier, que tu ailles à Nièvres ou non, j'y serai demain. Personne ne m'a chassé de la maison de Madeleine, je m'en suis éloigné volontairement. J'avais dit à Madeleine de m'écrire le jour où elle aurait besoin de moi; elle a des motifs pour se taire, j'en ai pour courir à elle.\\ 
-— Tu feras absolument ce que tu voudras. En pareil cas, j'agirais comme toi, sauf à m'en repentir, si le remède était pire que le mal. +— Tu feras absolument ce que tu voudras. En pareil cas, j'agirais comme toi, sauf à m'en repentir, si le remède était pire que le mal.\\ 
-— Adieu.+— Adieu.\\
 — Adieu.» — Adieu.»
 ==== XVII ==== ==== XVII ====
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 Je me jetai dans les bras de mon vieux domestique. Mon cœur, à la fin de ces contraintes, éclata de lui-même et se fondit librement en sanglots. Je me jetai dans les bras de mon vieux domestique. Mon cœur, à la fin de ces contraintes, éclata de lui-même et se fondit librement en sanglots.
 ==== XVIII ==== ==== XVIII ====
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 +Dominique avait achevé son récit.
  
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 +«Ah! quelle surprise, mon bien cher ami! dit Dominique, en marchant au-devant du visiteur, les deux mains cordialement ouvertes.\\
 +— Bonjour, de Bray», dit celui-ci, avec l'accent net et franc d'un homme dont la vérité semblait avoir, pendant toute sa vie, rafraîchi les lèvres.\\
 +C'était Augustin.
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 ==== Lexique ==== ==== Lexique ====
 +Faux-fuyant: moyen détourné de se tirer d'embarras ou d'éluder une question. 
 +[Synonymes : dérobade - échappatoire - pirouette - prétexte - subterfuge]: XIV\\
 Frimas: III\\ Frimas: III\\
 Quinteux: IV Quinteux: IV
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 +Bel saggio su Fromentin di [[Franco Ferrucci]],
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 +//Fromentin e l'immobile felicità//, in:
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 +[[FERRUCCI 1980]]\\
 +**Il giardino simbolico : modelli letterari e autobiografia dell'opera / Franco Ferrucci.** - Roma : Bulzoni, ©1980 - 285 p. ; 21 cm. (L' analisi letteraria ; 21), pp. 149-166. 
dominique.1398607822.txt.gz · Last modified: 2014/04/27 16:10 by francesco